La cathédrale classée sur la liste des Monuments historiques depuis 1910 a été fortement mutilée au cours des combats de la libération à la fin de la Seconde Guerre mondiale au milieu d’une ville détruite à 80 %.
Un chantier de reconstruction hors norme
21 mai 1972, solennité de la Pentecôte :
inauguration de la flèche du clocher
La Cathédrale est restaurée après un chantier de 28 ans. 28 ans d’attente ponctuant la « reconstruction » de la ville initiée en 1947.
(Le chantier de restauration de la cathédrale réellement commencé en 1951 par les Monuments historiques aura duré 22 ans car les clochetons de l’abside ne furent terminés qu’en 1973).
Texte du curé en 1972 :
Les hommes passent, les oeuvres demeurent…
Monuments de granit, élevés par la foi de nos pères, elles affrontent les siècles, elles sont les reliquaires de précieux souvenirs, témoins des époques disparues. Elles résistent à la morsure du temps, à la folie des destructions. Durement touchées par les guerres, elles renaissent et se relèvent pour une nouvelle étape de leur histoire.
Notre vieille Cathédrale méritait bien de survivre. Depuis le Haut Moyen-Age où elle naquit, simple église de monastère, jusqu’à la joie de sa résurrection, en cette fin du XX° siècle, elle a vu passer cinquante générations, qui l’ont agrandie, ornée, enrichie avec amour. Alors, en ses heures de gloire, elle exultait et rayonnait comme une mère heureuse.
Elle connut aussi des jours de malheur, sombres et douloureux. Offensée, meurtrie, mutilée, elle ne voulut pas mourir. Ame vivante de notre cité, la voilà de nouveau debout, fière d’une nouvelle jeunesse.
Riche de son prestigieux passé, rétablie avec bonheur dans sa dignité présente, fidèle à sa mission séculaire de Maison de Dieu, asile de paix et de prière, elle attend l’avenir…
Abbé RIVET,
Curé-Archiprêtre
de la Cathédrale de Saint-Malo.